Les débuts ont été stressants (mes nuits ont été hantées de rêves étranges où j’errai dans une rue en criant le nom du patient car sa maison avait disparu (secret professionnel, bonjour!!)), mais aussi enrichissants. J’ai pu me rendre compte que j’ai fait le bon choix en me lançant dans le domicile (même si l’administratif me ronge).
Moi, noyée sous la paperasse libérale
Tout allait donc bien au pays des Bisounours! J’enchaînais mes tournées allègrement, je domptais peu à peu mon logiciel de télétransmission, j’apprenais à ne pas hyper ventiler à chaque appel de la CPAM, ni à chaque courrier de l’Urssaf.
Et puis, un jour, mon fidèle destrier, mon cabinet roulant, ma deuxième maison, mon bébé à quatre roues a montré quelques signes évidents de faiblesse.
Un matin (où j’étais à la bourre, bien évidemment sinon ça ne serait pas aussi drôle!), ma voiture m’a pris entre quatre zyeux et m’a dit « Christina, je suis navrée, mais là, ça ne va plus être possible! Fais ta tournée à vélo et laisse moi mourir en paix »
Argggggg argggggggg arggggggg! mais je fais comment pour bosser moi!!!!!!!
Ouf, mon conjoint n’était pas encore parti travailler… j’ai donc pu négocier avec lui pour récupérer SA voiture (la contre partie, c’est que je devais l’emmener et le récupérer au boulot… alors que ses horaires et les miens sont juste pas vraiment compatibles… bref je suis mauvaise en négo). Le temps de transvaser tout mon matériel dans sa voiture et j’ai filé chez mon premier patient (qui n’a pas manqué de constater que je n’avais pas ma voiture habituelle!)
Toutefois, cette solution ne pouvait être que provisoire (mon chéri n’est pas adepte du cyclisme, ni du sport en général et il n’est pas non plus Mère Térésa).
J’ai donc commencé à fureter sur Internet à la recherche de mon futur carrosse… Je le voulais de la même taille que feu mon fidèle destrier, avec si possible un coffre un poil plus grand, une caméra de recul ou un radar de recul (oui, je ne sais PAS trop bien manœuvrer), une boîte automatique, et si possible hybride (car je pense que les démarrages et arrêts non stop ont précipité le suicide de mon destrier Ier du nom…). Pour le reste, options et autres, je m’en fichais comme de ma première seringue!
Par contre, pas question d’acheter mon carrosse! J’ai découvert que le leasing était tout de même bien plus pratique pour une IDEL (la location comprend le véhicule mais aussi son entretien, le prêt d’un véhicule si jamais j’étais en panne etc ET ça passe dans les frais professionnels).
Le lendemain d’un de mes multiples furetages, j’ai reçu un appel d’un concessionnaire de ma ville pour me proposer de faire un essai sur une de leurs hybrides. (je me suis sentie limite fliquée d’ailleurs…)
Je suis allée faire l’essai, histoire de voir aussi les tarifs…
Puis j’ai contacté mon banquier, car il avait déjà évoqué le leasing (sans me convaincre à l’époque, vu que j’avais encore mon fidèle destrier!) pour comparer les financements du concessionnaire avec celui de ma banque.
Puis j’ai contacté Dieu… alias mon comptable, pour qu’il me dise si pour lui c’était ok ou pas.
Bref, j’ai passé commande… et maintenant j’attends la livraison (et mon chéri l’attend avec encore plus d’impatience que moi (grosse feignasse))